dimanche 3 décembre 2017

Un tocard sur le toit du monde - Nadir Dendoune

édition: JC Lattès
parution: 2010
pages: 220 p.


Ma 1ère lecture du Cold Winter Challenge 2017 : du 30 novembre au 3 décembre au matin (une lecture assez rapide donc).

Alors, tout d'abord, OUI, j'ai un peu triché. J'ai terminé ma lecture précédente (Souvenirs d'amour, de Danielle Steel) le 29 novembre au soir, et je n'avais pas envie de commencer une autre lecture (hors CWC j'entends) pour ne pas retarder le début du challenge, que j'attendais avec impatience. J'ai donc un petit peu triché en commençant ma lecture le 30 novembre, mais rien de bien folichon.

Toute première lecture pour ma toute première participation au Cold Winter Challenge, et c'est une lecture réussie. C'est l'histoire de Nadir Dendoune (récit de voyage autobiographique, donc), un gars de la cité, du 93, qui décide de partir à l'aventure et de gravir la plus haute montagne du monde : l'Everest.


J'ai tout d'abord eu un peu de mal à accrocher à l'histoire, à véritablement entrer dedans, et c'est probablement parce que j'avais du mal à visualiser les choses. A m'imaginer à sa place, à ressentir l'effort, le danger, la prise de risque énorme. C'est aussi sûrement dû au fait que l'auteur part un petit peu dans tous les sens (surtout au début) : il nous livre ses pensées en fait, mais qui sont, du coup, parfois très décousues.

Puis, petit à petit, j'ai été attrapée par l'histoire. J'ai compris ses motivations, sa rage de vaincre, de faire taire les mauvaises langues, de montrer leur tord aux autres, l'orgueil, la fierté, qui pousse à aller toujours plus loin. Nadir nous livre tout, ses états d'âme, sa peur, sa rage, sa volonté d'emmerder le monde et tous ceux qui se croient supérieurs, de leur montrer, à tous (et peut-être encore plus à lui-même), que lui aussi peut le faire, qu'il peut venir à bout de cette montagne qui en a fait reculer plus d'un. 

Une idée de ce qu'on voit, une fois arrivé en haut.


Le récit est fort, décousu, entrecoupé de ses pensées, de ses souffrances, de ses motivations, de l'amour qu'il porte à sa mère, à la cité, qu'il aime et qu'il déteste, et vers laquelle il retourne toujours. Ce livre, c'est une autobiographie, c'est une ascension incroyable, une découverte de l'alpinisme et de ses protocoles bien précis, une découverte de tous les dangers auxquels se risquent toutes ces personnes pour aller au sommet (dangers qui ne tombent pas tous sous le sens, et qu'il est bon de rappeler). 

Au fil du récit, on imagine les paysages, le froid, la douleur. L'auteur a pris le temps de prendre quelques clichés et en a mis certains au centre du livre, au coeur de l'histoire, nous permettant de vivre un peu plus son expérience, de partager avec nous un bout de son périple, le plus simple, et une des raisons de monter la haut: la magnificence des paysages, la grandeur des montagnes.



J'ai beaucoup aimé ma lecture, j'ai adoré en apprendre plus sur l'alpinisme, sur tous ces codes et méthodes qu'il faut connaître pour le pratiquer. J'ai aimé que l'auteur ne gomme rien de ses pensées, de sa rage, des préjugés qu'il a du supporter toute sa vie et qu'il combat jusqu'en haut de l'Everest. 

Très belle lecture, belle expérience de vie pour lui et ses proches, et pour tous ceux qui tentent l'aventure, au risque de leur vie...


Autres avis : Justine (Laissez-moi vous conter...)

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